L’histoire du circuit court remonte aux années 60. Vous ne le savez peut-être pas, mais on doit sa création à plusieurs mères de famille japonaises. À l’époque, suite à une catastrophe industrielle, des enfants ont été empoisonnés au mercure après avoir ingurgité du lait en poudre. Inquiètes, des mères de famille se sont regroupées pour obliger les producteurs à ne plus recourir aux pesticides. Face aux réticences des éleveurs craignant une baisse de productivité, elles ont créé les premiers « teikeis ». Le fonctionnement était simple : en échange de l’achat par souscription de la récolte du paysan, le producteur s’engage à fournir des aliments exempts de produits chimiques aux membres du teikei.

Teikei se rapporte à l’action de tendre la main et à l’idée de « mettre le visage du paysan sur les aliments ». Du coup, on retrouve bien là les grandes valeurs du circuit court : l’entraide, la qualité et la transparence.

C’est arrivé chez nous à partir des années 80 et surtout dans les années 2000. Plus récemment, la crise de la covid a été un nouvel accélérateur. Confinés, en quête de sens et dans un élan de solidarité, nous sommes nombreux à nous être tournés vers les producteurs situés à moins d’1 km de chez nous.

Si de nos jours, le circuit court a évolué, ses atouts restent néanmoins nombreux. On vous explique ce qui nous anime et nous fait nous lever tous les matins !

Des aliments plus frais, savoureux et meilleurs pour la santé

Qui dit consommer des produits en circuit court, dit manger des aliments frais et qui gardent leurs qualités nutritives ! Pour les fruits et légumes, il est reconnu que dès la cueillette, les aliments perdent de leur teneur en nutriments au fur et à mesure du circuit de distribution. En résumé : moins l’aliment met de temps à arriver dans votre assiette, plus ses qualités sont préservées.

Souvent en circuit court, les producteurs travaillent en bio ou du moins dans un mode d’agriculture ou d’élevage raisonné. Ça veut dire qu’ils utilisent moins (voire pas) de pesticides ou d’engrais de synthèse. Et, lorsqu’il y a moins de pesticides, il y a… plus de goût !

En effet, pas de fruits et légumes fades en circuit court ! Ils passent leur vie à faire bronzette sous le soleil et sont récoltés lorsqu’ils sont mûrs (et pas avant !). Cette patience permet de leur laisser le temps de développer tous leurs arômes et saveurs.

En circuit court, le nombre d’intermédiaires entre le producteur et vous est réduit. Cela vous permet de savoir d’où viennent vos produits, et donc de mieux maitriser le contenu de vos assiettes. Les producteurs n’agissent pas masqués.

Une relation plus juste avec les producteurs

Consommer en circuit court est presque un acte militant ! C’est dire « oui » à un mode de consommation plus raisonné. C’est mettre le bon équilibre dans le rapport de force entre producteur et distributeur. Le circuit court permet de valoriser le savoir-faire de paysans et d’artisans français passionnés.

En privilégiant ces producteurs, vous leur permettez d’avoir une meilleure rémunération. Et oui : moins d’intermédiaires = moins de commissions ! Le producteur peut fixer lui-même ses prix et ainsi optimiser ses marges. Il est moins soumis aux fluctuations économiques du marché et peut vendre à un prix plus juste. Ainsi, vous, comme les producteurs, payez alors vos courses à leur juste valeur.

En clair, en étant locavore, vous participez au développement économique de votre territoire.

Consommer en circuit court permet également de rompre l’isolement de certains producteurs. Ces derniers sont valorisés pour leur travail, ont leur nom sur l’étiquette et vous connaissez leurs histoires et leurs produits.

En savoir plus vous aide à mieux comprendre leurs contraintes et pour eux de mieux appréhender vos attentes.

Un meilleur modèle pour la planète

Consommer des aliments produits près de chez soi a un vrai impact sur l’environnement.

Le premier concerne l’empreinte carbone. Dans la grande distribution, la consommation d’énergie liée au transport des marchandises a un impact non négligeable sur l’environnement. En circuit court, les véhicules émettent beaucoup moins de gaz à effet de serre et par conséquent moins d’émanations polluantes. En réduisant le nombre de kilomètres séparant le producteur du client, l’empreinte carbone des produits s’en trouve drastiquement réduite.

Il est néanmoins nécessaire de nuancer cet impact :  si nous devions tous prendre notre véhicule pour nous rendre chez le producteur, l’intérêt du circuit court en matière de carbone serait nul. C’est d’ailleurs pour cette raison que nous organisons des tournées raisonnées. Les livreurs du Marché Moderne optimisent leurs trajets pour minimiser le nombre de kilomètres à parcourir !

Forcément s’il y a moins de transports, il y a moins besoin d’emballages pour protéger les produits. En effet, le fait que le lieu de production et votre domicile soient proches géographiquement permet de réduire les risques liés à l’acheminement. Dîtes adieu aux emballages plastiques !

Si tout cela est possible c’est parce qu’en circuit court on ne propose que des fruits et légumes de saison. Ces derniers sont cultivés en France, sans avoir besoin de produits qui détruisent les sols et la biodiversité. Ils n’ont pas besoin d’être transportés par avion et d’être recouverts de produits chimiques pour garantir leur conservation.

Au Marché Moderne, on appelle nos producteurs par leur prénom !

On a à cœur de travailler main dans la main avec des agriculteurs et un réseau de fournisseurs indépendants de notre région. Cependant, nous faisons quelques exceptions pour certains produits, comme les agrumes, qui ont besoin d’un peu plus que le soleil du nord pour s’épanouir !

Nous travaillons en direct avec nos producteurs et nous mettons un point d’honneur à les rémunérer au juste prix. Pour découvrir Maxime, Marion, Françoise, Antoine et tous les autres, on vous donne rendez-vous sur notre page fournisseurs !

En résumé, consommer en circuit court, c’est meilleur pour vous, pour les producteurs et pour la planète ! Alors, pourquoi s’en priver ?